Nous en parlions au mois de mai (voir n°1453, page 2), la métropole de Nantes souhaite créer un écocentre sur la pointe ouest de l’île de Nantes à la rentrée 2023. L’objectif de ce projet est de « réduire l’impact carbone » lié au transport des déblais de chantiers urbains (terre, sable, gravas, béton, briques), car ces derniers peuvent parcourir jusqu’à 100 km par voie routière avant de rejoindre une plateforme de transit, où ils seront triés et traités. La métropole, récemment confrontée au mécontentement de ses habitants (manifestations contre « l’exploitation excessive de sable » et les « atteintes de l’industrie et du BTP à l’environnement ») tente de redorer son blason à travers ce projet. Bonne idée en théorie, la présence d’un écocentre sur l’île de Nantes dérange les riverains. Ceux-ci ne souhaitent pas que leurs fenêtres « sur parc » donnent soudainement sur un bal de camions, gravas et poussière… pour une durée de 12 ans, soit le temps nécessaire pour finir d’aménager l’île, selon la métropole. En plus du bruit occasionné par les allées et venues des camions, un tiers des déblais reçus sur place seront potentiellement pollués. « Faiblement pollués », précise la métropole… ce qui ne rassure pas franchement les riverains. Ces derniers demandent à ce que l’écocentre soit installé ailleurs.