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cours des métaux

Caktus Iremos Kremer

AG de l'Association des Recycleurs Indépendants (ARI)

Sortir le nez du guidon

Posté par : Christine Lairy 18.01.2022 à 17h20

Compte tenu du contexte sanitaire que l’on sait, on peut dire que c’est un véritable tour de force qu’a réalisé l’Association des Recycleurs Indépendants (ARI) en mobilisant plus de la moitié de ses adhérents lors de l’assemblée générale qui se tenait à Paris jeudi 13 janvier 2022.

Une soixantaine de personnes (67 exactement) ont en effet participé à la réunion organisée par l’ARI pour ses 129 adhérents — des indépendants donc qui disent souvent se « retrouver davantage » au sein de cette structure plutôt que chez Federec, parfois considérée encore comme la fédération des ’gros recycleurs’, ce qui n’empêche pas de nombreuses sociétés d’adhérer aux deux organisations.

Indépendants donc, agiles au sens où ils doivent s’adapter rapidement aux changements et aux nouvelles tendances, très investis, voire surinvestis… les adhérents à l’ARI ont participé très activement à l’assemblée générale de ce début d’année, qui suivait de quelques mois des retrouvailles très conviviales sur le salon Pollutec.

Pour entretenir ce lien et cette convivialité, il a d’ailleurs été question d’organiser quatre événements par an, l’objectif étant aussi de multiplier les occasions d’échanger sur une profession en proie à de profondes mutations, mais qui peine parfois à « sortir le nez du guidon » — un phénomène très perceptible en 2021 où les volumes et les prix ont dopé l’activité, avec à la clé des exercices souvent historiques.

Après validation du rapport financier et annonce de la mise en place d’un nouveau service RH pour traiter les questions relatives au droit du travail, les adhérents ont assisté à deux interventions : la première portait sur Trackdéchets, la plateforme gouvernementale de suivi dématérialisé des déchets dangereux, elle était assurée par Romain Chagnon, de la société Caktus (voir notre article).

La seconde intervention était réalisée par Arnaud Kremer, ancien gendarme, ancien membre du GIGN, président de la société Iremos spécialisée en gestion de crise, sûreté et intelligence économique. Après un exposé général sur l’organisation en France de la sûreté (prévention des actes malveillants par définition volontaires, à ne pas confondre avec la sécurité, qui concerne la prévention des accidents par définition involontaires), M. Kremer est revenu sur les principales craintes des exploitants de sites de déchets, à savoir : les vols, les impayés, les incendies, les pollutions, les accidents, la cybercriminalité — un délit qui est aujourd’hui le risque le plus suivi…

Face aux actes malveillants (50 % d’origine interne), pour garantir la pérennité des activités, en assurant la protection des hommes, des sites et des informations, il a préconisé la mise en place d’architectures de sûreté dont les objectifs sont, dans l’ordre : dissuader, détecter, ralentir et intervenir. De nouveaux chantiers en perspective pour certains !