Amétyst Delafosse Vasquez
Collecte et tri des biodéchets
Montpellier a la ligne verte
Posté par : Christophe Véron 
14.12.2021 à 17h35
Montpellier Méditerranée Métropole entend promouvoir le tri à la source des biodéchets avec pour objectif ultime d’atteindre le « zéro déchet ». Pour ce faire, elle dispose depuis cette année au sein de l’usine Amétyst d’une toute nouvelle ligne de compostage de biodéchets.
Michaël Delafosse, maire de Montpellier et président de Montpellier Méditerranée Métropole, rappelle ainsi que « la politique ‘zéro déchet’ est une de nos stratégies pour être à la hauteur du défi de la transition écologique et solidaire. En renforcement des nombreuses actions déjà mises en place, la feuille de route de cette politique sera présentée au Conseil Métropolitain durant le printemps 2022, sur le même modèle que celle sur la mobilité, pour engager notre territoire dans une profonde mutation de sa gestion des déchets. Il est de notre responsabilité de réduire notre impact environnemental et les coûts de traitement. Ce programme comprend notamment l’intensification de la démarche de sensibilisation pour mieux collecter le biodéchet. Sa gestion relève de la responsabilité collective et individuelle pour l’avenir d’un compost de qualité, utilisé par Montpellier pour ses 50.000 arbres en cours de plantation sur le territoire communal, par les citoyens de la Métropole et par les agriculteurs. Parmi ces derniers, les viticulteurs représentent une part non négligeable, surtout dans la stratégie mise en route pour transformer la Ville en future capitale du vin. »
Bientôt une seconde ligne pour la méthanisation ?
Pour sa part, François Vasquez, vice-président de Montpellier Méditerranée Métropole, délégué à la Collecte, au tri, à la valorisation des déchets et à la politique ‘zéro déchet’, et conseiller municipal de Montpellier, souligne que « la transformation d’Amétyst est une étape importante dans notre choix de pratiquer une économie circulaire, pour limiter le gaspillage des ressources et l’impact environnemental ». Et d’ajouter qu’« une deuxième ligne verte, celle-ci par méthanisation, pourra s’ajouter à la ligne de compostage lorsque les biodéchets représenteront entre 6.000 et 8.000 tonnes à leur arrivée à Amétyst, pour créer de l’énergie en plus du compost. »
Être sérieux en amont, pour réussir en aval
Traiter en aval est une chose, mais le tri en amont est la condition sine qua non de la réussite de l’objectif ‘zéro déchet’. Célia Serrano, conseillère de Montpellier Méditerranée Métropole, déléguée à la Sensibilisation, Réduction des déchets, Bien-être animal, et conseillère municipale de Montpellier, ne dit rien d’autre en affirmant qu’« un bon traitement des déchets passe par une gestion adéquate de leur tri en amont. Pour sensibiliser les usagers à cette pratique, la Métropole multiplie les actions de sensibilisation, avec des ateliers de lutte contre le gaspillage alimentaire et de compostage à destination des scolaires mais aussi auprès des adultes. Chaque citoyen et citoyenne de la Métropole doit être sensibilisé·e sur la réduction des déchets à la source et avoir les moyens de les trier, partout sur le territoire. »
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Un PPI bien doté
La Programmation Pluriannuelle des Investissements (PPI) adoptée le 23 novembre dernier par le conseil métropolitain de Montpellier Méditerranée Métropole prévoit notamment 11 millions d’euros pour l’acquisition de bacs, points d’apport volontaire et conteneurs enterrés facilitant le tri et la collecte des déchets, 10 millions d’euros pour la modernisation des déchèteries, du centre de tri DEMETER et la création de plateformes de biodéchets, et 4 millions d’euros pour la création de ressourceries.
85 €
C’est le coût supporté par Montpellier agglomération pour le traitement d’une tonne de déchets à l’usine Amétyst.
77,5 M€
C’est le coût de l’usine Amétyst (hors travaux supplémentaires), financé par l’agglomération avec le concours de la région Languedoc Roussillon (9 M€) et de l’Ademe (1 M€).