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De la nécessité de mieux sensibiliser

Entretien avec Goëry Vilair, chef de projet pour Tri Val de Loir(e)

Posté par : Juliette Ulmann 26.04.2024

Parçay-Meslay.- Inauguré le 12 avril dernier, le centre Tri Val de Loir(e) dispose d’une capacité de traitement de 53.000 t/an de collecte sélective, pour le compte de 13 collectivités. L’une de ses particularités est d’être géré par une société publique locale (SPL), une société de droit privé qui n’a comme actionnaires que des collectivités locales. « Cela permet aux collectivités de conserver leur compétence déchets tout en réalisant un projet en commun », explique  Goëry Vilair, chef de projet pour la SPL. Vainqueur du marché, c’est Paprec qui a conçu le site et qui l’exploite.

            « Le projet est né en 2015, quand les collectivités ont détecté que leurs centres de tri, gérés par des prestaires privés, auraient besoin d’évoluer. En créant une SPL, elles ont repris la main », explique Goëry Vilair. Les autres centres ont fermé, et Tri Val de Loir(e) est aujourd’hui l’unique centre du territoire.

« Vigilance extrême »

            Le sujet de la prévention incendie a tout de suite été intégré au projet. « Tous les bâtiments sont sous sprinklage. Le site dispose de trois zones distinctes et bien séparées : l’amont (stockage avant traitement), la partie process et l’aval (stockage après traitement). Tout le site bénéficie d’une surveillance par caméra pour détecter les points chauds. Dans le stock amont, un canon à eau peut automatiquement intervenir dès la détection d’un point chaud par les caméras. Tous les éléments de conception exigés par les assureurs ont été respectés, sous le pilotage de Paprec », détaille le chef de projet.

            Le risque étant le plus important lorsque les sites sont à l’arrêt, une ronde finale est réalisée 30 à 45 minutes après la fermeture. Les équipes sont formées pour assurer une réaction rapide et appropriée en cas de départ de feu.

            Pour les collectivités qui exploitent seules un centre de tri, il est difficile de trouver un assureur en raison du fort risque incendie. « Nous sommes en pleine phase de renouvellement et de modernisation des centres de tri en France. Si plusieurs centres venaient à brûler en six mois, nous rencontrerions de grandes difficultés de tri des emballages à l’échelle nationale », prévient-il. D’où la nécessité d’accélérer sur la prévention, à commencer par la sensibilisation.

            « Nous faisons preuve d’une vigilance extrême car ce site est notre patrimoine, indique Goëry Vilair. Le principal risque d’incendie, sur la collecte sélective, provient des piles et batteries au lithium. Ma position est la suivante : l’exploitant peut s’investir sur les plans de la prévention et de la conception, mais il faut avant tout faire comprendre aux citoyens que les piles et batteries n’ont rien à faire dans le bac jaune ».

            Il plaide pour une communication à l’échelle nationale, de la même ampleur et de la même efficacité que pour l’extension des consignes de tri (ECT). « Le geste a été simplifié, mais il faut rappeler que l’ECT ne concerne que les emballages ».

JU

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