Déchets dangereux : Veolia change d’échelle aux US

Washington.– Fin novembre, Veolia a annoncé « sa plus importante et structurante acquisition depuis la fusion avec Suez » : l’acquisition de Clean Earth pour 3 milliards de dollars.              

                Cette opération structurante, qualifiée d’étape majeure dans la stratégie américaine de Veolia, doit être finalisée d’ici mi-2026. Elle permet au groupe de doubler sa taille dans le traitement des déchets dangereux aux Etats-Unis et de se hisser au rang de numéro deux, derrière Clean Harbors.

Clean Earth, 980 M$ de CA

                Clean Earth, filiale d’Enviri, est un acteur clé du secteur : 980 M$ de chiffre d’affaires, 4 millions de tonnes traitées par an, 82 sites, dont 19 installations autorisées EPA, et plus de 700 permis d’exploitation répartis dans 39 États. Selon Veolia, son maillage national et ses compétences techniques, notamment sur les PFAS et contaminants émergent, complètent étroitement les siens. Le groupe évalue les synergies à 120 M$ sur quatre ans.

Veolia vise un CA américain de 6,3 Mds $

                Avec cette intégration, les revenus de Veolia dans les déchets dangereux atteindront 5,2 milliards d’euros, pour une marge d’EBITDA portée à 17 %, et un chiffre d’affaires américain consolidé de 6,3 milliards de dollars. L’entreprise vise désormais plus de 10 milliards de dollars de revenus aux États-Unis d’ici 2030.

                « Conformément à notre programme GeenUp, qui s’appuie sur des boosters de croissance, cette acquisition constitue une étape majeure dans la transformation du groupe et le renforcement de son profil financier. Elle permet de libérer tout le potentiel de valeur de nos activités de traitement des déchets dangereux aux Etats-Unis et de doubler notre taille dans ce secteur clé, en forte croissance, créant ainsi un numéro 2 dans le domaine », a déclaré Estelle Brachlianoff, directrice générale de Veolia.