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ferrailles Turquie HMS 80/20 collecte

Ferrailles / Turquie

Cherche (désespérément) raisons d'espérer...

Posté par : Christine Lairy 14.06.2022 à 11h50

Encore 50 dollars de baisse en une dizaine de jours pour la HMS 1&2 (80:20) américaine, qui fait référence à l’import sur le marché turc... De 439 dollars (410,5 euros) le 31 mai pour cette catégorie de ferraille, on est en effet passé à 385-395 dollars (360-369 euros) la tonne CFR Turquie ce lundi 13 juin.

Autant dire qu’à ce rythme, le mois de juin devrait se solder sur un bilan aussi négatif que ceux d’avril et de mai avant lui — aux nostalgiques à tendance masochiste ou aux béotiens de la récupération, on rappellera que la valeur de la HMS 1&2 (80:20) a établi un record absolu le 16 mars dernier, à 660 dollars…

 

On cherche toujours le fond

De ces sommets historiques, nous voilà donc redescendus au niveau du plancher des vaches, même si de plancher, on n’ose plus trop parler, tant on croyait qu’il serait atteint plus tôt. Mais non, les derniers achats turcs confirmés à l’import montrent que la décrue des prix n’est pas terminée : à l’entame de la deuxième semaine complète de juin, les marchés ont pris connaissance de l’achat par une usine d’Alexandrette d’une cargaison britannique au prix de 380 dollars (355 euros) la tonne de HMS 1&2 (80:20), ce qui est venu doucher les espoirs des plus optimistes — d’autant qu’en parallèle, la rumeur a circulé qu’une cargaison européenne avait trouvé preneur en Turquie à 370 dollars (346 euros) la tonne de HMS, et à 380 dollars (355 euros) la tonne de broyé. Cette rumeur a toutefois été démentie.

Reste que l’« on croyait tous que le fond avait été touché depuis un bon moment. Je suis très surpris par ces valeurs », commente un courtier. D’autres observateurs tentent de se rassurer en affirmant que ces dernières transactions ne sont pas représentatives du marché, et que celui-ci « va se retourner bientôt ». Leur argument ? Les tonnages collectés décroissent, ce qui devrait selon eux contribuer à équilibrer l’offre et la demande — à quoi l’on pourrait rétorquer que les usines turques ne parviennent toujours pas à remplir leurs carnets de commandes, raison pour laquelle certaines d’entre elles ont annoncé qu’elles se retiraient des achats de ferrailles pour quinze jours.

Du côté de l’offre, les coups de rabot opérés sur les tarifs de collecte devraient effectivement peser sur les disponibilités.

De l’autre côté de l’Atlantique, ces prix ont encore cédé 20 dollars (18,5 euros), à 280-290 dollars (261,5-271 euros) la tonne à quai dans les ports de la Côte Est.

Dans les pays du Benelux, les exportateurs ont fait passer les prix auxquels ils constituent leurs lots de HMS 1&2 de 330-340 à 300 euros la tonne franco à quai en une petite semaine. Certains d’entre eux ont complètement stoppé leurs acquisitions, tandis que d’autres annoncent des prix d’achat qui descendent à 290 euros.

D’autres ont fait un mix des deux : « Ce matin [lundi 13 juin, ndlr], nous avons annoncé des prix à quai à 290 euros la tonne, mais ensuite nous avons décidé de suspendre nos achats. Nous n’en ferons aucun pendant un petit moment. Car chaque tonnage acheté aujourd’hui est une perte pour nous à cause de la baisse des prix [de vente] », explique un exportateur de cette région.

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