

Eramet batteries
L’usine dunkerquoise d’Eramet pourrait ne pas voir le jour
Dunkerque.– Au cœur de la vallée de la batterie, deux usines devaient être bâties à Dunkerque : une usine « amont » pilotée par Suez (démantèlement, broyage et séparation des éléments pour produire de la black mass) et une usine « aval » d’hydrométallurgie (extraction et raffinage des métaux) opérée par Eramet. Faute de clients, le groupe minier a indiqué que ce projet était suspendu pour une durée indéterminée. Suez maintient, pour sa part, son projet.
Démarrage difficile
« La chaîne de valeur des batteries connaît un démarrage difficile en Europe », a justifié Christel Bories, présidente-directrice générale du groupe. « Faute de montée en puissance en Europe des usines de batteries et de leurs composants, il existe aujourd’hui de fortes incertitudes, à la fois sur l’approvisionnement en matières premières de l’usine et sur les débouchés des sels métalliques issus du recyclage », a indiqué l’entreprise.
La nécessité de développer une économie circulaire des métaux critiques sur le sol européen ne fait pas de doute, selon Christel Bories, mais « il n’y a pas de clients [en Europe] pour les sels métalliques issus du recyclage ». Par conséquent, les matières produites par Eramet n’auraient d’exutoire qu’en Asie.
La vallée de la batterie a récemment perdu un autre projet de recyclage de batteries, celui co-entrepris par Stellantis et Orano. Là aussi, seul un des partenaires s’est retiré puisqu’Orano n’a pas baissé les bras.


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