Flash infos

Déchets inertes : tensions sur le stockage

+

Un projet d’extension de carrière et de stockage de déchets inertes K3+ suscite une vive opposition riveraine à Essarts-en-Bocage (Vendée). Une enquête publique se déroule jusqu’au 21 juillet. Le projet prévoit l’enfouissement de 15 000 tonnes de déchets par an pendant 27 ans, ce qui alarme les riverains. L’entrepreneur concerné est, pour sa part, « perplexe » face à ces contestations.

EDF confirme son projet d’usine à Fessenheim

+

EDF a confirmé son projet d’usine de recyclage de métaux très faiblement radioactifs à Fessenheim, près de la centrale nucléaire arrêtée en 2020. Après un débat public organisé entre octobre 2024 et février 2025, EDF a annoncé poursuivre le développement de cette installation, qui devrait voir le jour d’ici 2031 à la faveur d’un investissement de 450 millions d’euros. Cette usine, unique en France, découpera puis fondra les grosses pièces métalliques issues du démantèlement, séparant environ 85 % de métal recyclable du concentrat radioactif destiné au stockage. Ce projet a été rendu possible grâce à une nouvelle loi de 2022 introduisant un « seuil de libération » dérogatoire, autorisant le recyclage de métaux faiblement contaminés, pratique déjà utilisée dans plusieurs pays européens. EDF prévoit la création de 200 emplois et estime le gisement de métaux recyclables à 500 000 tonnes sur 40 ans, potentiellement renforcé par des importations. 

Strabag recycle à Neuss

+

A Neuss, en Allemagne, Strabag a inauguré un nouveau site dédié au recyclage des matériaux minéraux de construction. L’installation peut traiter jusqu’à 250 000 tonnes par an de terre et déchets de chantier. Ces matériaux seront séparés, analysés, puis réutilisés en terrassement ou en infrastructures. Le site bénéficie d’une localisation stratégique, avec un accès direct au rail, à la route et au port, permettant de limiter les transports longue distance. Construit selon les standards du Conseil allemand pour la construction durable, il utilise des équipements électriques alimentés à l’huile végétale hydrogénée.

RTE et Nexans lancent une filière aluminium

+

RTE et Nexans ont créé une filière industrielle intégralement européenne dédiée au recyclage de l’aluminium issu des câbles électriques. Cette initiative permettra de recycler 600 tonnes d’aluminium par an, à partir de 1 000 tonnes de câbles usagés. De quoi réduire d’au moins 400 tonnes par an les émissions de CO2 grâce à l’usage de matériaux recyclés. Cette filière en boucle fermée, née d’expérimentations menées en 2023 dans le Maine-et-Loire et en Corrèze, marque une première en France : les câbles haute et très haute tension de RTE seront recyclés puis réinstallés sur le réseau. Nexans prend en charge l’ensemble du processus, du broyage à Noyelles-Godault jusqu’à la refabrication des câbles dans son usine d’Elouges (Belgique). Ce projet s’inscrit dans la stratégie de RTE visant à réduire l’empreinte environnementale de son réseau tout en renforçant l’autonomie européenne en matières premières. L’aluminium recyclé, dont les performances techniques sont équivalentes à l’aluminium primaires mais avec un impact carbone  bien moindre, devrait représenter 30 % des câbles installés d’ici 2040. 

Pales d'éoliennes : une première usine voit le jour en Espagne

+

Iberdrola España et FCC Ámbito ont inauguré EnergyLOOP, la première installation dédiée au recyclage des pales d’éoliennes sur la péninsule ibérique. Située en Navarre, dans le nord de l’Espagne, cette usine aura pour mission d’extraire et valoriser les composants des pales, notamment pour les secteurs de l’énergie, de l’aéronautique, de l’automobile, du textile, de la chimie et du bâtiment. Environ 5 700 éoliennes devraient être démantelées chaque année en Europe d’ici 2030, d’où l’ambition d’EnergyLOOP de fournir des solutions de recyclage complètes. Le projet représente un investissement de près de 10 millions d’euros et entend structurer une chaîne de valeur innovante et durable autour du recyclage des pales.

Lisbonne adopte un système de consigne des gobelets

+

Lisbonne devient la première capitale européenne à déployer un système de consigne de gobelets à l’échelle de la ville. L’initiative, portée par la mairie, l’équipementier TOMRA et AHRESP, vise à réduire les déchets plastiques, notamment dans le secteur de la nuit et de l’hôtellerie. Le déploiement complet du système est prévu pour octobre 2025.

PMCB : appel d’offre flux plâtre

+

En tant qu’éco-organisme agréé pour la filière PMCB, Valobat lance un appel d’offres national afin de sélectionner des opérateurs pour la préparation et la valorisation du flux plâtre. L’appel d’offres est ouvert du 30 juin au 19 septembre et s’adresse aux préparateurs de matières premières secondaires ainsi qu’aux industriels capables de recycler le plâtre. L’objectif est de favoriser l’accès au marché à un maximum d’opérateurs et de stimuler le développement de nouvelle solutions de traitement, indique Valobat. Les prestations attendues couvrent la préparation au recyclage et la réincorporation de la fraction gypse dans de nouveaux matériaux ou d’autres applications de valorisation matière. Les candidatures doivent être déposées sur la plateforme AWS (cliquez ici pour y accéder et indiquez « Valobat » comme mot-clé).

Citeo Soin & Hygiène agréé

+

Depuis le 1er juillet, Citeo Soin & Hygiène est officiellement agréé en tant qu’éco-organisme pour la nouvelle filière REP dédiée aux textiles sanitaires à usage unique (TSUU). Cette filière concerne notamment les lingettes jetables, dont trois milliards d’unités sont vendues chaque année en France. L’éco-organisme soutiendra les collectivités locales en finançant le nettoyage des réseaux d’eau pollués par les lingettes usagées. Il se chargera aussi de la prévention auprès des citoyens et encouragera l’innovation pour développer des solutions durables. Citeo Soin & Hygiène devra également travailler à réduire de 15 % le volume de lingettes mises sur le marché d’ici 2030.

Un nouveau procédé signé Unilin

+

Unilin a installé à Desselgem (Belgique) la première usine dédiée au recyclage chimique des plaques isolantes en polyisocyanurate (PIR), une première dans le secteur de l’isolation. Cette innovation permet non seulement de recycler les déchets de production, mais aussi les plaques post-industrielles en PIR pour en faire de nouvelles plaques. Le processus, développé en interne, combine broyage, séparation et glycolyse pour extraire le polyol recyclé, un composant clé. Grâce à un investissement de 8 millions d’euros, Unilin peut désormais couvrir jusqu’à 50 % de ses besoins en polyol avec de la matière première recyclée.

Aurubis modernise son système d’échantillonnage

+

Aurubis a mis en place un nouveau système automatisé d’échantillonnage de métaux recyclés sur son site de Hambourg, en Allemagne. Ce système, capable de traiter jusqu’à 20 000 échantillons par an, double la capacité précédente de l’usine. Il analyse divers matériaux comme les déchets électroniques, catalyseurs usagés, boues et concentrés. Grâce à cette technologie de pointe, le temps de préparation des échantillons est réduit de cinq à un jour. Le dispositif améliore aussi la sécurité et la protection environnementale, si bien que l’entreprise prévoit de l’installer sur d’autres sites.

Paprec émet un nouveau green bond de 850 M€

+

Au travers d’une nouvelle émission d’obligations vertes, Paprec a levé 850 millions d’euros. L’opération a été très largement souscrite, avec près de 3 milliards d’euros d’ordres émis par plus de 250 investisseurs obligataires. En moyenne, les investisseurs qui ont acheté les obligations vertes de Paprec reçoivent un intérêt de 4 % par an. Depuis sa première émission en 2015, Paprec a triplé son chiffre d’affaires, passant de 700 millions à 3,5 milliards d’euros. Ce financement permettra de soutenir sa croissance interne et externe, en France et à l’international, notamment par l’investissement dans de nouvelles infrastructures de tri, de valorisation et de production d’énergies vertes.

Cyclamed : Grégory Moses prend la présidence

+

Grégory Moses succède à Thierry Moreau-Defarges après 18 ans de présidence. L’éco-organisme, agréé sur la filière REP MNU (médicaments non utilisés) souligne l’engagement de Thierry Moreau-Defarges. A l’arrivée de ce dernier en 2007, Cyclamed traversait une crise de légitimité. Il est aujourd'hui reconnu sur tout le territoire, y compris en Outre-mer. Sous sa présidence, le dispositif de collecte des MNU a été modernisé, sécurisé et soutenu par une communication efficace et des partenariats solides. Grégory Moses, cadre expérimenté de l’industrie pharmaceutique, ambitionne de poursuivre cette dynamique. Il salue un modèle unique et entend garantir la continuité de l’engagement de Cyclamed en faveur de la santé publique et de l’environnement. Parmi ses défis à venir : préparer l’agrément 2028, intégrer les évolutions du secteur pharmaceutique et renforcer la performance environnementale.

PCR / Allemagne : forte baisse

+

Face à une demande faible et des volumes d’importation élevés, les prix des PCR ont fortement baissé en Allemagne. Ceci intervient après une légère chute en mai. Les papetiers, confrontés à une baisse significative de la demande, ont donc réduit leur cadence de production. Des machines ont été mises à l’arrêt dans certaines usines. Parallèlement, l’offre de PCR s’est accrue, avec des volumes significatifs importés du Royaume-Uni et du Benelux. Les exportations vers l’Asie ont également diminué, pénalisées par une demande faible et des prix peu attractifs.

Ferrailles / Taiwan : ralentissement de la demande

+

A Taïwan, les offres de ferrailles importées ont diminué depuis début juin. La demande en matière première est faible, comme celle de produits finis. Les offres de HMS1&2 (80:20) américaine en conteneurs se situent à 295-298 $/t (251.5-254 €) cfr Taïwan, contre 303 $/t (258 €) cfr la première semaine de juin. Au vu de l’atonie de la demande en produits finis, les usines taïwanaises ont préféré s’abstenir d’effectuer de nouvelles réservations.

Acier vert : accord EDF-Marcegaglia signé

+

Le groupe Marcegaglia et EDF ont signé une lettre d’intention portant sur un futur contrat d’approvisionnement électrique d’une durée minimale de dix ans pour le site sidérurgique de Fos-sur-Mer. Ce contrat couvrira 50 % des besoins en électricité du site à partir de 2029, grâce à une énergie d’origine nucléaire. L’accord soutient le développement d’un projet industriel majeur : la modernisation de l’ancien site Ascometal, racheté en 2024, avec un investissement de plus de 750 millions d’euros. Ce projet inclut notamment l’augmentation de la capacité du four électrique et l’installation de nouvelles lignes de production. L’objectif est de produire jusqu’à 2,5 millions de tonnes d’acier par an, en utilisant des procédés plus sobres en carbone. Ce type de production, basée sur des fours électriques alimentés par une électricité décarbonée, représente une avancée clé pour la filière de l’acier vert.

Susie Burrage reconnue par Management Today

+

Susie Burrage, présidente du Bureau of International Recycling (BIR), figure sur la liste Women in Leadership Power 2025 établie par Management Today, la plus ancienne revue économique du Royaume-Uni. Cette liste met en avant des femmes au parcours professionnels remarquable. Dirigeante de Recycled Products, Susie Burrage représente la quatrième génération d’une famille active dans le recyclage. A la tête du BIR depuis deux ans, « elle a renforcé l’organisation, développé ses ressources et amplifié son influence mondiale », a déclaré le BIR.

Risques professionnels : mieux vaut prévenir que guérir

+

Pour les acteurs du recyclage, la gestion des déchets n’est pas seulement une question environnementale, c’est un véritable enjeu de santé au travail. Le rapport 2024* de l’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité) rappelle que les professionnels du secteur sont régulièrement exposés à des agents biologiques pathogènes (bactéries, virus, moisissures…) pouvant entraîner des troubles respiratoires, digestifs ou cutanés. Face à ces risques « invisibles mais évitables », l’INRS appelle à renforcer les démarches de prévention. Cela passe par une évaluation rigoureuse des situations à risque, intégrée au Document unique, et par la mise en œuvre de mesures adaptées (protocoles de nettoyage et désinfection, port d’équipements de protection individuelle, ventilation des locaux, etc.) Un outil numérique mis en ligne par l’institut en 2024 permet aux entreprises de cartographier les expositions, d’identifier les réservoirs potentiels et de construire un plan d’action personnalisé.

Emballages : optimiser la recyclabilité grâce à l’IA

+

La start up britannique Greyparrot a lancé Deepnest, une plateforme d’intelligence artificielle conçue pour combler le manque de données entre les marques et les systèmes de gestion des déchets. L’objectif : fournir en temps réel des informations concrètes sur la recyclabilité des emballages. Deepnest exploite des données collectées par les caméras d’analyse de Greyparrot, installées dans des centres de tri dans plus de 20 pays et qui ont permis d’identifier plus de 40 milliards de déchets en 2024. Parmi les premières entreprises à tester la plateforme figurent Unilever, Amcor et Asahi, qui cherchent à optimiser la conception de leurs emballages. Le lancement intervient dans un contexte de pression réglementaire croissante, notamment avec l’entrée en vigueur au Royaume-Uni de la responsabilité élargie du producteur début 2025. L’ambition de Greyparrot est de permettre aux marques de comparer les performances de recyclage de différents emballages, d’identifier les éléments qui limitent la recyclabilité et de guider leurs choix de conception.

Ecomaison : 400 M€ alloués à l’économie circulaire en 2024

+

En 2024, l’éco-organisme Ecomaison affirme avoir mobilisé 400 millions d’euros pour développer l’économie circulaire des produits de la maison, grâce à l’éco-participation versée par les consommateurs. Cette enveloppe a contribué à renforcer la collecte, le réemploi, la réparation et le recyclage dans toutes les régions. Fort d’un réseau de 12 000 points de collecte, Ecomaison a collecté 1,7 million de tonnes de produits, soit 25 kg par habitant. 97 % des produits collectés ont été valorisés et plus de 65 000 tonnes ont été réemployées. Pour encourager l’éco-conception et l’utilisation de matières recyclées, en structurant des filières locales, ce sont 2 millions d’euros qui ont été investis.

Veolia s’attaque aux PFAS

+

Veolia a annoncé le déploiement de sa technologie brevetée, Drop, sur ses 20 lignes d’incinération de déchets dangereux en Europe. Cette technologie permet de détruire jusqu’à 99,9999 % de certains PFAS, ces « polluants éternels » réputés difficiles à éliminer, grâce à un processus thermique à plus de 900 °C. Développée dans les centres de recherche du groupe, cette technologie agit par catalyse pour accélérer la dégradation des PFAS et neutraliser les gaz acides, tout en préservant l’intégrité des installations industrielles.