Un marché en pleine  croissance
+Le marché mondial du recyclage de l’aluminium poursuit sa croissance. Selon DataM Intelligence, il devrait passer de 39,35 millions de tonnes en 2025 à 49,82 millions en 2030, soit une progression annuelle moyenne de 4,8 %. L’aluminium recyclé séduit par ses coûts réduits et ses avantages énergétiques : sa production consomme jusqu’à 95 % d’énergie en moins que le métal primaire. L’Asie-Pacifique domine le marché avec 61,8 % des revenus mondiaux, portée par la construction, l’urbanisation et des politiques publiques favorables. En Europe et en Amérique du Nord, les filières de recyclage en boucle fermée, notamment pour les canettes et les véhicules électriques, soutiennent la demande. L’essor des technologies de tri automatisé et de recyclage pilotées par l’intelligence artificielle améliore encore la pureté des alliages et la performance du recyclage industriel.
L’impact mondial du PPWR européen
+Selon une étude conjointe du cabinet anglais ICIS (Independent Commodity Intelligence Services) et de la China Petroleum and Chemical Industry Foundation (CPCIF), le règlement européen sur les emballages (PPWR) devrait faire bondir la demande à 5,4 millions de tonnes par an d’ici 2030, puis à 11,5 millions de tonnes en 2040. Ces estimations concernent le polyéthylène, le polypropylène et le PET recyclés. La Chine, partenaire clé de l’Europe, pourrait fournir plus d’un million de tonnes de plastiques recyclés par an d’ici 2040. L’étude souligne aussi que ces réglementations agissent comme catalyseur des réformes du recyclage en Chine, favorisant la traçabilité, la qualité des matières et l’essor de solutions circulaires dans les secteurs de l’emballage, de l’automobile et du textile.
Emballages : la Belgique, championne européenne du recyclage
+En 2023, l’Union européenne a produit 79,7 millions de tonnes de déchets d’emballages, soit 177,8 kg par habitant, dont 35,3 kg de plastique. Selon Eurostat, sept pays ont déjà atteint l’objectif 2030 de 70 % de recyclage. La Belgique arrive en tête avec 79,7 %, grâce à son système « pay-as-you-throw » qui facture les ménages selon leurs déchets résiduels. Elle est suivie des Pays-Bas (75,8 %) et de l’Italie (75,6 %).
DEEE : Weeemet mise sur la chimie verte
+Fondée en 2024 à Nancy, la start-up Weeemet révolutionne le recyclage des cartes électroniques en abandonnant la chaleur au profit de procédés chimiques en boucle fermée. Contrairement à la pyrométallurgie, jugée énergivore et émettrice de CO₂, son approche hydrométallurgique utilise l’eau et des réactifs pour extraire cuivre, or, argent ou aluminium de manière plus propre et efficace. Hébergée par le laboratoire Georessources (Université de Lorraine – CNRS), Weeemet s’appuie sur des technologies de broyage et de séparation développées avec la société MOB-E-SCRAP, permettant d’obtenir jusqu’à 275 kg de métaux à partir d’une tonne de déchets électroniques. L’entreprise mise sur la régénération des acides et la réutilisation de l’eau pour réduire l’impact environnemental et atteindre une économie circulaire complète. Soutenue par Bpifrance et la région Grand Est, elle vise l’industrialisation de son procédé d’ici 2030, confirmant déjà la rentabilité du modèle sur le cuivre et les métaux précieux.
Lucart acquiert Cartindustria Eurocarta
+Le groupe Lucart, spécialiste européen du recyclage de papier et de briques alimentaires, a acquis une participation majoritaire dans Cartindustria Eurocarta, important transformateur indépendant de produits tissue à usage professionnel. Cette opération stratégique vise à consolider la position de Lucart sur le marché européen de l’hygiène professionnelle, en renforçant ses capacités industrielles et logistiques. « Client de longue date de nos produits semi-finis, Cartindustria Eurocarta est le partenaire idéal pour développer la stratégie de croissance de notre groupe dans le secteur de l’hygiène professionnelle, a déclaré Francesco Pasquini, PDG de Lucart. La flexibilité de production et l’attention portée au client s’associent à notre proposition de valeur, nous permettant ainsi de répondre de manière toujours plus complète aux exigences du marché européen. Cette opération nous permet de consolider notre position de leader en Italie et de deuxième producteur de produits professionnels en Europe. »
PVC complexe : Une usine normande  pionnière 
+Normandie Plastique Valorisation (NPV) inaugurera le 23 octobre au Grand-Quevilly (Seine-Maritime) une usine de recyclage unique en France, dédiée au traitement du PVC renforcé de fibres polyester. Fondée par Éric et Hervé Suganas, cette entreprise familiale, héritière d’un savoir-faire remontant à 1927, investit 10 millions d’euros dans ce projet innovant au service de l’économie circulaire. Grâce à un procédé 100 % mécanique de défibrage du polyester, NPV parvient à séparer et recycler des matériaux jusqu’ici considérés comme non valorisables. L’usine de 8 500 m², installée sur une friche réhabilitée, traitera 15 000 tonnes de PVC par an, transformées en granulés de haute qualité destinés à l’industrie. Le projet a reçu le soutien de l’Ademe, de la Région Normandie, du groupe Lhotellier et du Crédit Agricole Normandie-Seine.
Brangeon récompensé 
+Le groupe Brangeon a reçu le Prix de l’Industrie durable lors des Trophées Industrie Grand Ouest 2025 à Nantes. Cette distinction récompense sa démarche responsable et son innovation Ecotri, un process industriel de sur-tri des déchets ultimes implanté à La Poitevinière (49). Grâce à Ecotri, 80 % des déchets traités sont désormais valorisés en matières recyclées ou en énergie, illustrant l’engagement du groupe pour une industrie circulaire et bas-carbone. L’installation traite 65 000 tonnes de déchets ultimes par an, dont 52 000 tonnes sont valorisées sous forme de matières recyclées ou combustibles solides de récupération.
 
Fert mise sur la digitalisation du réemploi auto
+Lors du salon Equip Auto 2025, Fert Recyclage a présenté Refert.fr, une plateforme e-commerce consacrée aux pièces automobiles de réemploi issues de ses activités de déconstruction. Ce nouvel outil permet aux professionnels comme aux particuliers d’accéder directement aux pièces d’origine constructeur, tout en favorisant un réemploi en circuit court.
Dreux : un centre de tri nouvelle génération
+Après dix mois de travaux et 22 millions d’euros d’investissement, le centre de tri de Dreux (Eure-et-Loir) a rouvert ses portes en septembre 2025. Unique sur le département, ce site modernisé par le syndicat public Sitreva marque une étape clé pour la transition écologique du territoire. Grâce à son extension de 2 500 m² et à un procédé de tri entièrement repensé, il peut désormais traiter jusqu’à 30 000 tonnes de déchets par an, contre 24 000 auparavant. L’objectif est d’atteindre un taux de captation des matières de 90 %, tout en améliorant la sécurité et le confort de travail des 32 salariés, dont 16 valoristes. Le centre, baptisé Trivalo 28, est désormais capable de trier l’ensemble des emballages ménagers, y compris films plastiques, pots et barquettes, conformément à la loi de transition énergétique. Ce projet structurant, financé à 100 % par SITREVA avec le soutien de CITEO (950 000 €), est exploité en délégation de service public par Paprec. Pour Stéphane Lemoine, président de Sitreva, cette modernisation « symbolise la volonté collective de bâtir un avenir plus durable, plus résilient et plus local ».
 
Lucart acquiert Cartindustria Eurocarta
+Le groupe Lucart, spécialiste européen du recyclage de papier et de briques alimentaires, a acquis une participation majoritaire dans Cartindustria Eurocarta, important transformateur indépendant de produits tissue à usage professionnel. Cette opération stratégique vise à consolider la position de Lucart sur le marché européen de l’hygiène professionnelle, en renforçant ses capacités industrielles et logistiques. « Client de longue date de nos produits semi-finis, Cartindustria Eurocarta est le partenaire idéal pour développer la stratégie de croissance de notre groupe dans le secteur de l’hygiène professionnelle, a déclaré Francesco Pasquini, PDG de Lucart. La flexibilité de production et l’attention portée au client s’associent à notre proposition de valeur, nous permettant ainsi de répondre de manière toujours plus complète aux exigences du marché européen. Cette opération nous permet de consolider notre position de leader en Italie et de deuxième producteur de produits professionnels en Europe. »
The Future is Neutral primé au salon Equip Auto
+A l’occasion du salon Equip Auto 2025, The Future is Neutral (alliance entre Renault et Suez) a reçu le prix de l’innovation dans la catégorie Transition énergétique, développement durable et économie circulaire. Cette distinction salue une première européenne : le remanufacturing complet d’une chaîne de traction électrique avec The Remakers, une solution compétitive développée par Renault Group, Valeo et Aumovio Engineering Solutions.
Nouvelle plateforme Valormat, capacité 250 000 t/an
+Tersen, filiale de Colas, a inauguré à Marcoussis (Essonne) sa plus grande plateforme Valormat, dédiée au recyclage des déchets de chantier. Étendue sur 70 000 m², elle peut traiter jusqu’à 250 000 tonnes de matériaux par an, dont bétons, terres inertes et ballasts, pour les transformer en ressources réutilisables. La plateforme est accessible aux entreprises, artisans, collectivités et particuliers. Soutenu par l’ADEME dans le cadre du plan France Relance, le site vise à renforcer l’économie circulaire locale et à réduire l’impact environnemental du BTP francilien.
Terres rares : une filière régionale pour renforcer la souveraineté
+La région Auvergne-Rhône-Alpes et Federrec Centre et Sud-Est ont signé, le 8 octobre lors du salon Pollutec, un accord pour créer une filière régionale de recyclage des aimants et terres rares. Objectif : réduire la dépendance européenne à ces métaux critiques tout en relocalisant savoir-faire et emplois. Des acteurs comme MagREEsource et REEfine développeront des procédés innovants pour recycler localement ces matériaux stratégiques. Cette initiative, soutenue par la Région, prévoit la mise en place d’un label garantissant la traçabilité, de formations spécialisées et de protocoles logistiques adaptés. En s’appuyant sur l’économie circulaire, ce partenariat illustre la volonté de bâtir une industrie plus durable, tout en sécurisant l’approvisionnement des filières industrielles locales et nationales.
 
Le BIR demande un cadre équilibré
+Le Bureau of International Recycling (BIR) a réagi à la proposition de la Commission européenne visant à protéger l’industrie sidérurgique face à la surcapacité mondiale. Ce texte prévoit notamment de réduire de 47 % les volumes d’importations d’acier sans droits de douane, de doubler les taxes hors quotas à 50 % et d’imposer une traçabilité « Melt and Pour ». Si le projet n’inclut pas de restrictions à l’exportation de ferrailles, le BIR s’inquiète du nouveau dispositif de suivi, qui pourrait préparer de futures limitations commerciales. L’organisation avertit qu’une telle orientation compromettrait la compétitivité du recyclage et les objectifs de l’économie circulaire. « Les matériaux recyclés sont essentiels à la décarbonation de la métallurgie », souligne Alev Somer, directrice Environnement et Commerce du BIR, appelant l’UE à stimuler la demande en acier recyclé via des objectifs d’incorporation et des incitations vertes, plutôt qu’à ériger des barrières commerciales.
Pizzorno affiche des résultats solides
+Pour le premier semestre 2025, Pizzorno Environnement a présenté des résultats solides, avec un chiffre d’affaires stable à 133,9 millions d’euros (M€) et une marge opérationnelle courante en hausse à 13,2 %, soutenue par un accord stratégique avec le Royaume du Maroc sur le règlement des créances. Le résultat net s’élève à 17 M€, en progression de 8 M€ sur un an. La trésorerie du groupe atteint 115,6 M€, renforçant une structure financière présentée comme « très solide ». Pizzorno a également renouvelé des contrats majeurs, dont celui de la Métropole Toulon Provence Méditerranée (85 M€ sur 7 ans), et remporté plusieurs appels d’offres stratégiques, portant son carnet de commandes à 1,2 milliard d’euros.
 
Tarmac Aerosave recycle 4 A320neo pour AerFin
+Tarmac Aerosave, spécialiste de la maintenance, du stockage et du recyclage d’aéronefs, a achevé le démantèlement et le recyclage de quatre Airbus A320neo pour le compte d’AerFin, acteur britannique du négoce de pièces. Ces appareils, issus de la flotte GoAir, ont permis de récupérer 1 400 pièces chacune, destinées au marché de la revente. Grâce à un processus optimisé, les composants stratégiques (moteurs, trains d’atterrissage et APU) sont déposés dès les premières étapes, garantissant une mise à disposition rapide des pièces les plus demandées. « En planifiant et en rationalisant le démontage des pièces stratégiques, nous avons pu accélérer la disponibilité des matériaux et apporter une réelle valeur ajoutée au marché », a déclaré Simon Bayliss, directeur de l’exploitation chez AerFin. Avec plus de 430 avions recyclés et un Tarmac de valorisation de 92 %, Tarmac Aerosave poursuit son engagement en faveur d’une économie circulaire aéronautique. 
L’IA au service de la  production chez Atlantem
+Le fabricant de menuiserie aluminium, Atlantem, filiale du groupe vendéen Herige Industries, a intégré dans son processus de production l’intelligence artificielle, qui lui permet de récupérer plus efficacement les chutes de production et de les réintégrer dans ses intrants. Pour ce faire, le groupe s’est allié avec la start-up nantaise Reeverse Systems qui a développé le produit Material Management System (MMS 4.0) testé dans les usines de Hillion (Côtes-d’Armor) et Saint-Sauveur-des-Landes (Ille-et-Vilaine). Le logiciel permet d’identifier les différents types de chutes de production en un temps record, ce qui lui permet d’économiser 5 % de matière première et d’accélérer son réemploi. « En combinant l’expertise d’Atlantem dans la menuiserie avec la technologie innovante de Reeverse Systems, nous créons un modèle d’économie circulaire applicable à l’ensemble du secteur », a déclaré Sandrine Mollé, fondatrice et présidente de Reeverse Systems.
Campine finalise le rachat de 3 usines Ecobat
+Campine a finalisé l’acquisition, annoncée fin mai, de trois usines du groupe français Ecobat. La capacité de recyclage de batteries de Campine sera ainsi portée à 70 000 tonnes par an. Le groupe établi à Beerse, en Belgique, a précisé que le montant de l’acquisition, qui comprend deux usines de recyclage de batteries et une usine de produits semi-finis en plomb, était estimé à 14 millions d’euros. Le montant définitif sera ajusté en fonction du bilan. « Avec cinq sites en France, nous allons rapidement réaliser des synergies opérationnelles et renforcer encore notre chaîne d'’approvisionnement régionale », se félicite le pdg de Campine, Wim De Vos, qui ajoute que cette acquisition représente une étape importante dans l’expansion européenne de l’entreprise.
Aurubis inaugure sa 1ère usine américaine multi-métaux
Métaux
+Aurubis, spécialiste mondial des métaux non ferreux et grand recycleur de cuivre, a implanté une nouvelle usine aux Etats-Unis, dans l’Etat de Géorgie. Il s’agit de la première fonderie secondaire de ce type dans le pays. Elle traitera des métaux stratégiques comme le cuivre, le nickel, l’étain, ainsi que des métaux précieux, essentiels au fonctionnement des centres de données, des applications d’intelligence artificielle et des secteurs de l’énergie et de la défense. Le projet a représenté un investissement de 800 millions de dollars et engendrera la création de 240 emplois. Jusqu’à 180 000 tonnes de matériaux y seront traités chaque année, notamment des cartes électroniques et des câbles en cuivre. L’objectif est de réduire la dépendance des États-Unis, dont les importations représentent la moitié du cuivre consommé par le pays. « Avec une grande disponibilité de matériaux et des conditions locales favorables, le marché américain offre à Aurubis des  perspectives intéressantes. Avec ce site à Richmond, nous devenons leaders du recyclage et du traitement des métaux aux Etats-Unis, une place que nous occupons déjà en Europe », a déclaré Toralf Haag, pdf d’Aurubis.
Filières REP : la CGF réclame plus de temps
Confédération des Grossistes de France
+À trois mois de l’entrée en vigueur de la filière à Responsabilité Élargie du Producteur (REP) pour les emballages professionnels, la Confédération des Grossistes de France (CGF) alerte sur l’impossibilité pour les entreprises d’appliquer ces obligations dès le 1er janvier 2026. Selon la CGF, le manque de consultation, des délais jugés irréalistes et l’absence de textes précis créent une incertitude majeure pour ce secteur qui représente 44 % de la valeur ajoutée du commerce et près d’un million d’emplois. Les entreprises doivent pourtant anticiper des investissements conséquents : identification de leur statut de producteur, recensement des emballages, contractualisation avec un éco-organisme ou encore organisation interne. Pour la CGF, l’application précipitée risque de placer les acteurs en non-conformité et de compromettre l’objectif même de la REP : encourager la réutilisation et le recyclage des emballages pour développer l’économie circulaire. Son président, Stéphane Antiglio, appelle donc à un moratoire d’un an, repoussant l’échéance au 1er janvier 2027, afin de mieux préparer la réforme et envisager une rationalisation des différentes filières REP.